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Alberto Giacometti - Sculpter le vide - Cantini

L'exposition "Alberto Giacometti - Sculpter le vide" du 6 juin au 28 septembre 2025 au Musée Cantini

Le 02 juin 2025
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  • L'exposition "Alberto Giacometti - Sculpter le vide" du 6 juin au 28 septembre 2025 au Musée Cantini

Pour la première fois à Marseille, l’œuvre du sculpteur et peintre Alberto Giacometti est mise à l’honneur dans le cadre d’une exposition monographique organisée par le Musée Cantini en collaboration avec la Fondation Giacometti.

Réunissant des œuvres emblématiques, sculptures en plâtre et en bronze, peintures, dessins et estampes, le parcours de l’exposition explore la question du vide, centrale dans la pratique de Giacometti, autour de laquelle s’articulent les différentes périodes de sa carrière.

Sommaire

    "Alberto Giacometti - Sculpter le vide"

    Artiste du "Vide", dont le travail est "une façon d’éprouver l’espace" selon Jean-Paul Sartre, Giacometti conçoit des espaces imaginaires d’où émergent des formes, des figures et personnages souvent isolés et indissociables de leur environnement. Dans ses sculptures comme dans ses œuvres dessinées et peintes, le vide est un outil pour l’artiste.

     

    Alberto Giacometti, Femme cuillère, 1927, plâtre, 146,5 x 51,6 x 21,5 cm, Fondation Giacometti © Succession Alberto Giacometti ADAGP, Paris 2025
    Alberto Giacometti, Femme cuillère, 1927, plâtre, 146,5 x 51,6 x 21,5 cm, Fondation Giacometti © Succession Alberto Giacometti ADAGP, Paris 2025

     

     

    Un parcours en quatre séquences

    Le parcours s’ouvre par une section dédiée aux formes synthétiques, pleines et denses des sculptures réalisées par Giacometti à la fin des années 1920, telles que Le Couple (1926) et Femme cuillère (1927), qui révèlent l’intérêt de l’artiste pour le cubisme et les arts extra-occidentaux.

    Dédiée à la période surréaliste, la section suivante présente des œuvres majeures dont la peinture Le Palais à 4 heures du matin (1932), les sculptures Fleur en danger (1932) et L’Objet invisible (1934-1935), aussi appelée Mains tenant le videIssues de rêves ou de visions fantasmatiques, ces créations participent d’une recherche plastique qui s’éloigne du visible.

    La troisième séquence, couvrant l’après-guerre jusqu’à sa disparition en 1966, marque un retour à la représentation de la figure humaine, nourrie par une volonté de traduire au plus près sa vision du réel. Jouant sur les questions d’échelle et de distance, Giacometti explore les rapports d’une figure à son espace dans des œuvres telles que Toute petite figurine (1937-39), Femme au chariot (1943-45), Le Nez (1949), et Grande Femme I (1960).

    L’exposition s’achève par une présentation conjointe de dessins et estampes de Giacometti, accompagnés de documents d’archives, et de pièces antiques et extra-occidentales issues des collections du Musée d’Archéologie Méditerranéenne et du Musée d’Arts Africains, Océaniens, Amérindiens de Marseille. Pensée comme un musée imaginaire, cette section souligne l’importance majeure de ces sources pour les recherches de l’artiste autour du vide et de l’espace.

     

    giacometti-atelier-1951-michel-sima-archives-fondation-giacometti-adagp-paris-2025
    Alberto Giacometti dans son atelier, 1951 - Photo © Michel Sima (D.R.) - Archives Fondation Giacometti, ADAGP, Paris 2025

     

    Alberto Giacometti

    Alberto Giacometti en quelques mots

    Alberto Giacometti (1901-1966), sculpteur, peintre et dessinateur suisse, naît à Borgonovo, dans le Val Bregaglia. Son père, Giovanni Giacometti (1868-1933), peintre impressionniste reconnu, est apprécié des collectionneurs et artistes suisses. Alberto Giacometti s’installe à Paris en 1922 où il entre à l’Académie de la Grande Chaumière dirigée par le sculpteur Antoine Bourdelle. Au contact des avant-gardes, il s’intéresse à la sculpture africaine et océanienne, en particulier lorsqu’il adhère au groupe surréaliste d’André Breton, entre 1930 et 1935.

    Après la Seconde Guerre mondiale, il développe un style distinctif : des sculptures élancées et filiformes exprimant l’isolement et la fragilité humaine. Son travail reflète une profonde quête existentielle, nourrie par la pensée de Jean-Paul Sartre et la phénoménologie.

    Dans les années 1950 et 1960, Giacometti acquiert une renommée internationale qui se manifeste au travers d’importantes rétrospectives en 1965 au MoMA (New York), à la Tate (Londres) et au Louisiana Museum of Modern art (Humlebæk). Il reçoit, en outre, plusieurs distinctions prestigieuses, dont le Grand Prix de sculpture de la Biennale de Venise en 1962. Malgré une santé déclinante, il poursuit son œuvre jusqu'à son décès, le 11 janvier 1966 à Coire, en Suisse.

    La Fondation Giacometti

    Fondation reconnue d’utilité publique créée en 2003, la Fondation Giacometti a pour mission la protection, la diffusion et le rayonnement de l’œuvre d’Alberto Giacometti. Légataire universelle d’Annette Giacometti, veuve de l’artiste, la Fondation possède la plus grande collection au monde d’œuvres d’Alberto Giacometti : près de 10 000 œuvres, comprenant des sculptures, des peintures, des dessins, des gravures et des objets d’art décoratif, tous conservés par l’artiste au long de sa vie. La Fondation Giacometti est également détentrice du fonds d’archives d’Alberto Giacometti, de ses manuscrits et carnets illustrés, ainsi que de sa bibliothèque personnelle qui constitue une archive de premier plan pour la période moderne, constituée de revues, livres, catalogues d’exposition et journaux. Enfin, la Fondation Giacometti conserve un ensemble de plus de 5 000 photographies signées des plus grands noms de la photographie moderne.

    Fondation Giacometti, 3 bis cour de Rohan 75006 Paris

    Expositions croisées

    Alberto Giacometti - Sculpter le vide - Cantini

     

    Les veilleurs - Ali Cherri - [mac]

    Ali Cherri - "Les Veilleurs"

    L’exposition d’Alberto Giacometti établit un dialogue avec l’exposition “Les Veilleurs” d’Ali Cherri, présentée au [mac] de juin 2025 à janvier 2026. Certaines œuvres exposées au [mac] ont été spécialement conçues par Ali Cherri en résonance avec le travail du sculpteur et prolongent sa réflexion sur la représentation du visage humain. En 2024, Ali Cherri avait été invité par la Fondation Giacometti à engager un dialogue avec les plâtres du sculpteur dans le cadre de l’exposition “Envisagement”, dont le commissariat fut confié à Romain Perrin.

    Au [mac] Musée d’Art Contemporain de Marseille
    Du vendredi 6 juin 2025 au dimanche 4 janvier 2026

     

    Sur les pas de Giacometti (pdf)

    sur les pas de Giacometti

    Photos

    Hommes qui marchent - Giacometti - Cantini
    Alberto Giacometti, Hommes qui marchent et figures debout sur socle, vers 1959, encre bleue sur papier, Fondation Giacometti © Succession Alberto Giacometti ADAGP, Paris 2025

     

    Fil tendu - Giacometti - Cantini
    Alberto Giacometti, Fil tendu (fleur en danger), 1932, plâtre, métal, Fondation Giacometti © Succession Alberto Giacometti ADAGP, Paris 2025

    Mboy, figure de reliquaire Kota - Giacometti - Cantini
    Mboy, figure de reliquaire Kota, Gabon, fin XIXe s. – début XXe s., bois sculpté, cuivre et laiton martelés, 56,5 × 29 × 7 cm, Donation Léonce, Pierre, Michel Guerre, Marseille, Musée d’Arts Africains, Océaniens, Amérindiens © Musées de Marseille / Photo Hugo Maertens, Bruges

     

    Retour en images sur le montage de l'exposition

    montage Giacometti 1

    montage Giacometti 2

    montage Giacometti 3

     

    montage Giacometti 5

    montage Giacometti 4

    montage Giacometti 6

    montage Giacometti 7

    montage Giacometti 8

    Photos : © Anthony Carayol - Ville de Marseille