
Alberto Giacometti - Sculpter le vide
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LieuMusée CantiniAdresseContact
Tél. :
04 13 94 83 30
Mail :
musee-cantini@marseille.fr
Réservations uniquement au standard du musée -
Horaires
Actuellement fermé (temps réel) Du mardi au dimanche de 9h à 18h
Fermeture hebdomadaire le lundi, sauf les lundis de Pâques et de Pentecôte.
Fermeture les jours suivants : 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre et le 25 décembre.
Fermeture de la billetterie 30 minutes avant la fermeture du musée.
► Afin d'être certain de pouvoir bénéficier de la visite complète de toutes nos salles d'exposition, nous vous invitons à contacter le Musée avant votre visite.► L'ascenseur est actuellement en réparation.
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PublicTout public
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Tarifs
► 6€ / 3€ (réduit)
► Gratuit le 1er jour de l'exposition et chaque premier dimanche du mois
Pour la première fois à Marseille, l’oeuvre du sculpteur et peintre Alberto Giacometti est mise à l’honneur dans le cadre d’une exposition monographique organisée par le musée Cantini en collaboration avec la Fondation Giacometti. Réunissant des oeuvres emblématiques, sculptures en plâtre et en bronze, peintures, dessins et estampes, le parcours de l’exposition explore la question du vide, centrale dans la pratique de Giacometti, autour de laquelle s’articulent les différentes périodes de sa carrière.
Artiste du "Vide", dont le travail est "une façon d’éprouver l’espace" selon Jean-Paul Sartre, Giacometti conçoit des espaces imaginaires d’où
émergent des formes, des figures et personnages souvent isolés et indissociables de leur environnement. Dans ses sculptures comme dans ses œuvres dessinées et peintes, le vide est un outil pour l’artiste.
Le parcours s’ouvre par une section dédiée aux formes synthétiques, pleines et denses des sculptures réalisées par Giacometti à la fin des années 1920, telles que Le Couple (1926) et Femme cuillère (1927), qui révèlent l’intérêt de l’artiste pour le cubisme et les arts extra-occidentaux. Dédiée à la période surréaliste, la section suivante présente des œuvres majeures dont la peinture Le Palais à 4 heures du matin (1932), les sculptures Fleur en danger (1932) et L’Objet invisible (1934-1935), aussi appelée Mains tenant le vide. Issues de rêves ou de visions fantasmatiques, ces créations participent d’une recherche plastique qui s’éloigne du visible.
La troisième séquence, couvrant l’après-guerre jusqu’à sa disparition en 1966, marque un retour à la représentation de la figure humaine, nourrie par une volonté de traduire au plus près sa vision du réel. Jouant sur les questions d’échelle et de distance, Giacometti explore les rapports d’une figure à son espace dans des oeuvres telles que Toute petite figurine (1937-39), Femme au chariot (1943-45), Le Nez (1949), et Grande Femme I (1960).
L’exposition s’achève par une présentation conjointe de dessins et estampes de Giacometti, accompagnés de documents d’archives, et de pièces antiques et extra-occidentales issues des collections du Musée d’Archéologie Méditerranéenne et du Musée d’Arts Africains, Océaniens, Amérindiens de Marseille.
Pensée comme un musée imaginaire, cette section souligne l’importance majeure de ces sources pour les recherches de l’artiste autour du vide et de l’espace.
Exposition co-organisée par la Ville de Marseille - Musées de Marseille et la Fondation Giacometti, Paris
Alberto Giacometti
Alberto Giacometti (1901-1966), sculpteur, peintre et dessinateur suisse, naît à Borgonovo, dans le Val Bregaglia. Son père, Giovanni Giacometti (1868-1933), peintre impressionniste reconnu, est apprécié des collectionneurs et artistes suisses. Alberto Giacometti s’installe à Paris en 1922 où il entre à l’académie de la Grande-Chaumière dirigée par le sculpteur Antoine Bourdelle. Au contact des avant-gardes il s’intéresse à la sculpture africaine et océanienne, en particulier, lorsqu’il adhère au groupe surréaliste d’André Breton, entre 1930 et 1935.
Après la Seconde Guerre mondiale, il développe un style distinctif : des sculptures élancées et filiformes exprimant l’isolement et la fragilité humaine. Son travail reflète une profonde quête existentielle, nourrie par la pensée de Jean-Paul Sartre et la phénoménologie. Dans les années 1950 et 1960, Giacometti acquiert une renommée internationale qui se manifeste au travers d’importantes rétrospective en 1965 au MoMA (New-York), à la Tate (Londres) et Louisiana Museum of Modern art (Humlebeak). Il reçoit, en outre, plusieurs distinctions prestigieuses, dont le Grand Prix de sculpture de la Biennale de Venise en 1962. Malgré une santé déclinante, il poursuit son oeuvre jusqu'à son décès, le 11 janvier 1966 à Coire, en Suisse.
Expositions croisées
Ali Cherri - Les Veilleurs
L’exposition d’Alberto Giacometti établit un dialogue avec l’exposition "Les Veilleurs" d’Ali Cherri, présentée au [mac] musée d’art contemporain de Marseille, du 6 juin au 4 janvier 2026. Certaines oeuvres exposées au [mac] ont été spécialement conçues par Ali Cherri en résonance avec le travail du sculpteur et prolongent sa réflexion sur la représentation du visage humain.
En 2024, Ali Cherri avait été invité par la Fondation Giacometti à engager un dialogue avec les plâtres du sculpteur dans le cadre de l’exposition Envisagement, dont le commissariat fut confié à Romain Perrin.
[mac] musée d’art contemporain de Marseille
du 6 juin 2025 au 4 janvier 2026
Légende de l’œuvre en illustration : Alberto Giacometti dans son atelier, 1951
Photo © Michel Sima (D.R.)
Archives Fondation Giacometti, ADAGP, Paris 2025
Les expositions à ne pas manquer en 2025
La Ville de Marseille a souhaité permettre à toutes les Marseillaises et tous les Marseillais d'accéder librement à la culture, facteur d'émancipation et d'éveil.
Baya est à l'honneur à Marseille.
Plus d’une vingtaine d’œuvres de Baya, nouvellement acquises ou déposées, visibles au Musée Cantini.