Arlésienne aux oeillets
Huile sur toile - 59x48 cm
Antoine RASPAL (1738- 811)
Ces trois portraits constituent un témoignage précieux des tenues élégantes de la mode arlésienne au XVIIIe siècle. Le traitement luxueux des indiennes, le détail des dentelles, tout tend à faire oublier le modèle qui n’est plus de fait l’objet principal de la représentation.
Comme le suggère Clément Trouche dans le catalogue dédié à Antoine Raspal (musée Réattu, 2017), ces toiles semblent être en lien direct avec la diffusion d’un savoir-faire en matière de couture.
Par ailleurs, le port de la Croix de Malte par ces trois artisanes souligne l'importance qu'avait acquis en pays d'Arles l'Ordre des Chevaliers de Malte qui possédait trois commanderies dans la ville, dont l'une devint au XVIe siècle, le grand Prieuré de Provence.
La notoriété d’Antoine Raspal est liée à ces séries de portraits d’Arlésiennes, artisanes ou bourgeoises souvent anonymes, représentées dans leurs plus beaux atours, où le portrait semble être celui de la robe plutôt que celui du modèle.
© Musées de Marseille - Photo David Giancatarina