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Paola pivi

Paola Pivi – It's not my job, it's your job / Ce n’est pas mon travail, c'est votre travail

Du au
  • Lieu
    Musée d'Art Contemporain [mac]
    Contact

    Tél. :
    04 13 94 83 49 / 54

     

    Mail :
    macpublics@marseille.fr

     

  • Horaires
    Actuellement fermé Du mardi au dimanche de 9h à 18h
    Fermeture hebdomadaire le lundi, sauf les lundis de Pâques et de Pentecôte.

    Fermeture les jours suivants : 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre et le 25 décembre.

    Fermeture de la billetterie 30 minutes avant la fermeture du musée.

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    Tout public
  • Tarifs

    Tarif :  6 euros plein tarif, 3 euros tarif réduit

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  • Paola Pivi – It's not my job, it's your job / Ce n’est pas mon travail, c'est votre travail

Les Musées de Marseille célèbrent la réouverture du [mac] par une invitation à l’artiste italienne Paola Pivi, bien connue du public marseillais depuis le projet 25,000 Covid Jokes (It's not a joke), installation monumentale présentée dans la Chapelle du Centre de la Vieille Charité en 2020 et aujourd’hui considérée comme un jalon majeur de l’histoire du care. L’une des personnalités les plus importantes sur la scène artistique contemporaine à l’international, l’artiste investit aujourd’hui le hall et les trois premières travées du musée  avec It’s not my job, it’s your job / Ce n’est pas mon travail, c’est votre travail, une exposition événement constituée de certaines de ses créations iconiques et d’une œuvre inédite, Free Land Scape, produite spécifiquement à cette occasion.

The Museums of Marseille are celebrating the reopening of the [mac] with an invitation to the Italian artist Paola Pivi, well known to the Marseilles public since the project 25,000 Covid Jokes (It's not a joke), a monumental installation presented in the Chapel of the Vieille Charité Center in 2020 and today considered a major milestone in the history of care. One of the most important personalities on the international contemporary art scene, the artist is now taking over the hall and the first three bays of the museum with It's not my job, it’s your job, an exhibition event consisting of some of his iconic creations and a new work, Free Land Scape, produced specifically for this occasion.

Adresse joyeuse et délicate aux visiteurs du musée, perceptible depuis l’extérieur, des roues de bicyclette couronnées de plumes sont installées dans le nouveau hall d’entrée du [mac], comme pour révéler tout le potentiel de cet espace rénové désormais dédié aux projets monumentaux. Bigger than my eyes (2016), It was my choice (2017), I don’t have a name (2016), Very nice ride (2016), Red means stop, actually (2016) : les titres donnés à chacune d’entre elles apparaissent comme des réflexions qui semblent les personnifier, écho probable aux pensées intimes de Paola Pivi elle-même. Leur mouvement perpétuel, à l’image du flux quotidien de nos idées, déstabilise la perception des espaces du musée, à la fois familiers et profondément transformés au gré de leur rénovation.

Free Land Scape (2023), imaginée pour l’espace architectural du [mac], prolonge cette étonnante redécouverte. Première œuvre visible dans les nouveaux espaces du musée, entre installation et sculpture, elle prend la forme d’un parcours en forme de passerelle suspendue réalisée en toile de « jean » que le visiteur est invité à parcourir individuellement. La vulnérabilité de la membrane porteuse, le défi qu’elle pose à l’équilibre, l’incertitude du déplacement, la désorientation, l’immersion dans le bleu du Denim sont autant de sensations surprenantes qui renvoient à ce qu’expérimente un enfant lorsqu’il pose pour la première fois le pied sur une barque. La disparition de la certitude de l’appui terrestre au profit de l’instabilité d’un canot évoque, comme une métaphore, l’expérience que chacun d’entre nous fait de la création artistique : véritable alerte sensorielle, elle dessine de nouveaux horizons et invite à revenir sur nos certitudes.

Paola Pivi n’a pas choisi la toile Denim par hasard. Son nom résulte d’une circulation en forme de va-et-vient entre l’Europe et les États-Unis. En effet, la toile des solides pantalons de travail - les  « jeans » que nous connaissons sous ce nom en provenance des USA - fut d’abord désignée sous le termes de « bleu de Nîmes ». Devenue toile « Denim » au moment de son appropriation américaine dans les années 1950 elle apparaît comme le symbole du lien entre l’espace méditerranéen et le monde. Echo aux innombrables échanges culturels et à la diversité des langues sur le territoire marseillais, ce choix évoque habilement les échanges du commerce globalisé, dont le jean est une icône internationale, pour désigner aussi le monde ultra-connecté dans lequel nous cheminons. Il ancre discrètement ce projet inédit de Paola Pivi dans son contexte de production et de présentation aux publics. Les mouvements diffus du Denim au cœur de Free Land Scape, de même que sa couleur, participent de cet ancrage en remémorant habilement l’élément maritime, le flux et le reflux des vagues. 

E (2001) évoque quant à elle l’élément aérien. Structure au format cylindrique et vertical, composée de plusieurs colonnes d’aiguilles suspendues à des filins, cette œuvre fonctionne sur le mode de l’interaction avec son espace d’exposition et les visiteurs qui l’observent. Les aiguilles qui la composent répondent en effet aux présences qui les approchent en s’animant d’une vibration délicate et ambiguë, aussi agressive visuellement qu’inoffensive dans son mouvement. Suggérant un au-delà de l’espace tangible de l’œuvre en présence de laquelle nous évoluons, E paraît ainsi retracer le souffle des vents, leur direction et leur force, sur les cartes de météo marine. Son fonctionnement distille la sensation d’une présence mystérieuse et poétique dans le musée.

D’autres œuvres choisies par Paola Pivi pour Marseille évoquent tantôt l’air ou la mer, tantôt le règne animal, dans un très large spectre d’espèces alliant mammifères, invertébrés ou oiseaux. Deux œuvres respectivement intitulées Take me home et Finally I got a home (2006) sont ainsi constituées de segments du tronc d’un arbre échoué sur la rive du lac Malawi en Afrique, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO pour la richesse exceptionnelle de sa faune aquatique. Sur ces deux troncs, l’artiste a fixé des coquillages glanés en Alaska, des luminaires bon marché rassemblés en Chine et des répliques miniatures des sièges de designers célèbres de la collection du Vitra museum of design en Suisse. Renouvelant la tradition du collage dans l’art dans une perspective « high and low » d’un monde globalisé voué à la dérive comme les troncs eux-mêmes, ces deux œuvres interrogent le lien entre création naturelle, production manufacturée et invention artistique. 

D’autres coquillages sont constitutifs de deux œuvres intitulées Call me anything you want (2013). Accumulation de lignes de perles, ces tableaux déclinent un nuancier de couleurs allant de l’ivoire au noir dont les déclinaisons de teintes célèbrent les différentes couleurs de la peau. Pour les réaliser, Pivi s’est approprié le résultat du « travail » d’une multitude d’huîtres. Elle s’est également saisie de la similitude entre le travail par touches d’un peintre sur une toile et l’action d’une huître qui dépose couche après couche la nacre sur la perle. Créant de subtiles propositions d’équivalences, la proposition de l’artiste résonne comme une bravade que soutient également le titre « Call me anything you want II », à la forte tonalité féministe. 

Point d’achèvement du parcours de l’exposition, invitant le visiteur à redécouvrir les collections permanentes du [mac], les célèbres ours de Paola Pivi déploient leurs couleurs chatoyantes. Œuvres iconiques de l’artiste, dont le pelage de plumes fait écho aux roues de bicyclettes présentées dans le hall du musée, ils déploient un anthropomorphisme attachant. Leurs positions choisies avec une infinie précision alternent danse, cirque ou yoga, dans des expressions de joie juvénile contrastant volontairement avec ce que l’on sait du devenir des ours polaires désormais à la dérive dans la débâcle du continent blanc. Les titres attribués à chacun des ours de Paola Pivi suggèrent ainsi une forme de mélancolie en leur conférant aussi une dimension autobiographique : I and I (must stand for the art) (2014), I never danced before (2013), That’s a good question (2020) ou I did it again (2018).

L’exposition It’s not my job, it’s your job / Ce n'est pas mon travail, c'est votre travail renoue avec l’ambitieuse programmation du [mac] depuis sa création, au contact des personnalités parmi les plus remarquables de l’art contemporaine et notamment incarnée par les projets Time Capsules de Warhol (2015), Hip Hop un âge d’or (2017), Sophie Calle. 5 (2019) et jusqu’à Erwin Wurm (2019) présentés hors-les-murs, grâce la complicité amicale de l’ensemble du réseau des Musées de Marseille et plus particulièrement du musée des Beaux-Arts, du musée Cantini, du muséum d’Histoire naturelle, du musée Grobet-Labadié et du Centre de la Vieille Charité. Avec ce nouveau projet, et à l’occasion heureuse de sa réouverture, le [mac] souhaite offrir au public un condensé de plaisir visuel, expérimental, physique et spirituel qui ne renie en rien les préoccupations de l’époque. Offrande fertile pour l’esprit en éveil de celles et ceux qui décident de ne pas être immobiles face à la catastrophe annoncée, cette exposition rend manifeste le choix du [mac] et de l’ensemble des Musées de Marseille de prendre leur part dans un engagement indéniablement nécessaire aujourd’hui.

Note : Les titres des œuvres de Pivi ont été créés Karma Culture Brothers.



A joyful and delicate address to the museum's visitors, perceptible from the outside, bicycle wheels crowned with feathers are installed in the new entrance hall of the [mac], as if to reveal the full potential of this renovated space now dedicated to monumental projects. Bigger than my eyes (2016), It was my choice (2017), I don't have a name (2016), Very nice ride (2016), Red means stop, actually (2016): the titles given to each of them appear as reflections that seem to personify them, a probable echo of Paola Pivi's own intimate thoughts. Their perpetual movement, like the daily flow of our ideas, destabilizes the perception of the museum's spaces, which are both familiar and profoundly transformed during their renovation.

Free Land Scape (2023), conceived for the architectural space of the [mac], extends this astonishing rediscovery. The first work to be seen in the museum's new spaces, between installation and sculpture, takes the form of a suspended walkway made of "denim" fabric that visitors are invited to walk along individually. The vulnerability of the carrying membrane, the challenge it poses to balance, the uncertainty of the displacement, the disorientation, the immersion in the blue of the Denim are so many surprising sensations which return to what a child experiences when it puts for the first time the foot on a boat. The disappearance of the certainty of terrestrial support in favor of the instability of a canoe evokes, like a metaphor, the experience that each of us has with artistic creation: a true sensory alert, it draws new horizons and invites us to reconsider our certainties.

Paola Pivi did not choose Denim by chance. Its name is the result of a back-and-forth circulation between Europe and the United States. Indeed, the fabric of the strong work pants - the "jeans" that we know under this name from the USA - was first called "Nîmes blue". It became a "Denim" fabric when it was appropriated by the Americans in the 1950s, and appears as a symbol of the link between the Mediterranean area and the world. Echoing the innumerable cultural exchanges and the diversity of languages in the Marseille area, this choice skilfully evokes the exchanges of globalized trade, of which the jean is an international icon, to also designate the ultra-connected world in which we live. It discreetly anchors this original project by Paola Pivi in its context of production and presentation to the public. The diffuse movements of the denim at the heart of Free Land Scape, as well as its color, participate in this anchoring by skillfully recalling the maritime element, the ebb and flow of the waves. 

E (2001) evokes the aerial element. A cylindrical and vertical structure, composed of several columns of needles suspended from ropes, this work functions in the mode of interaction with its exhibition space and the visitors who observe it. The needles that compose it respond to the presences that approach them by animating themselves with a delicate and ambiguous vibration, as aggressive visually as it is inoffensive in its movement. Suggesting a beyond of the tangible space of the work in presence of which we evolve, E thus seems to trace the breath of the winds, their direction and their force, on the marine weather charts. Its functioning distils the sensation of a mysterious and poetic presence in the museum.

Other works chosen by Paola Pivi for Marseille evoke the air or the sea, or the animal kingdom, in a very wide spectrum of species combining mammals, invertebrates or birds. Two works respectively entitled Take me home and Finally I got a home (2006) are thus made up of segments of the trunk of a tree washed up on the shore of Lake Malawi in Africa, listed as a UNESCO World Heritage Site for the exceptional richness of its aquatic fauna. On these two trunks, the artist has attached shells gleaned from Alaska, cheap lighting fixtures collected in China and miniature replicas of famous designers' chairs from the collection of the Vitra museum of design in Switzerland. Renewing the tradition of collage in art from a "high and low" perspective of a globalized world doomed to drift like the trunks themselves, these two works question the link between natural creation, manufactured production and artistic invention. 

Other seashells make up two works entitled Call me anything you want (2013). Accumulation of lines of pearls, these paintings decline a nuancier of colors going from the ivory to the black whose declinations of tints celebrate the various colors of the skin. To realize them, Pivi appropriated the result of the "work" of a multitude of oysters. She has also seized on the similarity between the painter's work on a canvas and the action of an oyster that deposits layer after layer of nacre on the pearl. Creating subtle propositions of equivalence, the artist's proposal resonates like a bravado that is also supported by the title "Call me anything you want II", with a strong feminist tone. 

As the final point of the exhibition, inviting the visitor to rediscover the permanent collections of the [mac], Paola Pivi's famous bears display their shimmering colors. Iconic works of the artist, whose feathery coat echoes the bicycle wheels presented in the museum's lobby, they display an endearing anthropomorphism. Their positions, chosen with infinite precision, alternate between dance, circus or yoga, in expressions of youthful joy that deliberately contrast with what we know about the fate of polar bears now adrift in the break-up of the white continent. The titles attributed to each of Paola Pivi's bears thus suggest a form of melancholy by also conferring an autobiographical dimension on them: I and I (must stand for the art) (2014), I never danced before (2013), That's a good question (2020) or I did it again (2018).

The exhibition It’s not my job, it’s your job, revives the ambitious programming of the [mac] since its creation, in contact with some of the most remarkable personalities of contemporary art and notably embodied by the projects Warhol's Time Capsules (2015), Hip Hop a Golden Age (2017), Sophie Calle. 5 (2019) and up to Erwin Wurm (2019) presented outside the walls, thanks to the friendly complicity of the entire network of the Museums of Marseille and more particularly the Museum of Fine Arts, the Cantini Museum, the Museum of Natural History, the Grobet-Labadié Museum and the Centre de la Vieille Charité. With this new project, and on the happy occasion of its reopening, the [mac] wishes to offer to the public a condensed visual, experimental, physical and spiritual pleasure that does not deny the concerns of the time. A fertile offering for the awakened spirit of those who decide not to stand still in the face of the announced catastrophe, this exhibition makes manifest the choice of the [mac] and all the Museums of Marseille to take their part in an undeniably necessary commitment today.

Note: The titles of Pivi's works were created by Karma Culture Brothers.


 

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